le Spectacle
en quelques Mots
Une plongée dans l’album Like a Prayer de Madonna. Un spectacle qui donne le sourire aux lèvres, les larmes aux yeux et l’envie de se remuer.
1989, Madonna sort « Like a prayer » son album le plus intime. J’ai 12 ans et les autres gamins du collège me rappellent chaque jour que je suis différent.
Madonna est la lumière d’un phare dans une épaisse nuit de doutes et d’homophobie intériorisée.
Je collectionne son image découpée dans les journaux. Je passe des heures allongé sur la moquette de ma chambre à écouter sa musique. J’enregistre chacun de ses passages à la télé. Je chante chacune de ses chansons. Sa voix devient la mienne me rendant plus fort, plus fier.
Jusqu’à ce que ce je trouve ma propre voix, mes mots, ma propre façon de briller.
Note d'Intention de l'auteur
le Drag – un art en émergence
Porté par le succès de l’émission de télé réalité « RuPaul Drag Race », on observe depuis quelques années un essor de l’art « drag » en France. Les drags (queens, kings, créatures) performent le genre, défendent l’inclusivité, prônent la bienveillance et luttent pour les droits des personnes LGBTQIA+.
Le lip syncs (playbacks) est leur média d’expression de prédilection. Iels évoluent essentiellement dans les bars, entouré.es de la communauté queer.
Cette forme artistique émergente est portée par des interprètes à la sensibilité singulière.
un format exPérimental
Avec « Like a Prayer – Drag Show », c’est ce spectacle là que nous allons monter. L’occasion de donner à entendre, de bout en bout, l’album emblématique de la chanteuse américaine Madonna : ses tubes (Like a prayer, Express yourself, Cherish), la part d’intime qu’y livre son auteure interprète (Promise to try, Oh father), sa noirceur (Till death do us part)…
L’occasion également de faire référence aux années SIDA (l’album sorti en 1989 contenait le flyer « The facts about AIDS »), au militantisme des artistes drags, à leur communauté comme lieu d’expression de soi, au voguing et à la communauté ballroom.
Dans un spectacle de théâtre, le texte est le matériau originel. Dans notre drag show, ce seront les chansons elles-mêmes. Performées en playback par les interprètes, elles seront le support de nos histoires. Parfois nous en dirons quelques lignes traduites en français quand le sens de tel ou tel passage complètera ou résonnera avec la proposition au plateau.
Nous ne construisons pas là une comédie musicale mais un spectacle impressionniste.
Une fresque musicale composée de tableaux, un spectacle qui fait se rencontrer des univers : les drags, perfomeur.euses underground, et les arts de la scène, la culture pop et la création contemporaine, la communauté queer et les publics du théâtre.
Baignés dans les fumées d’encens (à sa sortie l’album de Madonna était parfumé au patchouli), nous convierons les spectateurs à un voyage émotionnel allant de la violence que vivent les victimes de LGBTphobies à la légèreté salvatrice des paillettes.
Le format de travail très resserré (une semaine de résidence) répond à l’envie de créer dans un souffle, porté.es par l’enthousiasme et la musique.
un tableau Participatif
Au cours d’un travail de médiation, nous convierons les publics à exprimer leur singularité lors d’ateliers de corps/danse. La production de ces ateliers sera intégrée au tableau de notre spectacle sur la communauté queer comme lieu d’expression de soi, permettant ainsi la rencontre des artistes queers et des publics.